mercredi 31 décembre 2008

No ordinary love


Deux personnes…Un couple, vivant au rythme saccadé de leurs propre journaux intimes…de leurs envies séparées, mélangées…Le summum de la liberté dans un engagement à vie, jusqu’à ce que la mort les sépare. Comment se conçoit la vie de couple ? Qui établit les règles ? Jusqu’où va la notion de partage et celle du petit jardin (près, champ, henchir…) secret ? Aussi alléchante que l’idée puisse paraître, je ne sais parfois de quel côté je penche…de quel côté cette personne ou cette autre penche. On vit dans une aire où tout est conflictuel : la liberté…on la veut jusqu’au bout des ongles, des poumons, des pensées…mais on veut partager. Et on a tant à partager. On ne supporte pas de vivre seul. Alors notre cœur balance, entre une histoire d’amour impliquée, compliquée, complexe, tumultueuse et cette satané liberté. Je regardais hier pour la première fois (oui très en retard je l’avoue) le film Mr an Mrs Smith. Le film n’a rien de philosophique certes, mais je n’ai pas cessé de réfléchir, pendant et après tout le film. [Paraît-il que nos pensées et nos avis sur films, livres, chansons et autres varient selon la phase et l’humeur dans laquelle nous sommes au moment de la découverte de l’œuvre…à méditer]

Cette relation de couple me semblait aussi parfaite que défaillante. Comment aimer une personne et avoir autant de scrupule à mentir, d’autres diront à garder pour soi ce qui nous semble intime ?

En quelques années, je suis passée de l’état ou je dessinais ma relation de couple dans une seule et même bulle (en mélangeant sentiments, passé, problèmes, pensées profondes, activités, secrets, amis, famille, argent, travail etc…) et je nous dessinais dedans, à l’état ou je dessinais deux bulles avec un espace d’intersection. Cet espace sert à regrouper tout ce que le couple partage. Cela émane de la théorie des bulles d’une amie à moi…Certaines conversations vous restent en tête de longues années durant parce qu’elles touchent un maillon sensible et fragile de notre être à un moment donné.

Revenons à cette histoire de couples…et la limite de liberté. Ne pas être obligé de dire où on est et qu’est ce qu’on fait…Se retrouver ‘at 7 :00’ pour le diner ou après un petit voyage ‘somewhere’ à la manière de Mr an Mrs Smith…un peu exagéré comme concept, mais parfois intéressant. Mais dans ce cas…aime-on vraiment ? Ou aime-on juste ces retrouvailles, ce désir de ne rien savoir de l’autre, mais de se souvenir quand même de l’odeur de sa peau, du gout de ses lèvres et de ses douces paroles ?

Certaines analyses me laissent penser au final que si l’on peut s’affirmer professionnellement et socialement (accessoirement familialement et amicalement), le besoin de l’autre peut s’avérer se baser essentiellement sur le désir, les sentiments et donc le partage des moments intimes…alors que si dans un autre cas l’auto affirmation n’est pas complète, les besoins financiers ou autres deviennent des agrégats de la relation de couple…le partage dans ce cas se doit d’être en totalité. Bon, ma tête et mes idées me lâchent, je ferai mieux de penser à ce que je ferai ce soir pour mon anniversaire :p

lundi 29 décembre 2008

Pour Gaza


Publié le 27-12-2008 Le mouvement Free Gaza (http://FreeGaza.org) est parvenu samedi à recueillir plusieurs témoignages en direct de la barbarie de l’aviation israélienne samedi à Gaza. Ils émanent, pour la plupart, de militants des droits de l’homme étrangers, arrivés à Gaza à bord des bateaux du Free Gaza Movement. Plus de 60 avions israéliens ont participé samedi à la tuerie, larguant plusieurs centaines de tonnes de bombes sur la grande prison à ciel ouvert que forme la bande de Gaza et le million et demi de Palestiniens qui tentent d’y survivre. Voici ces témoignages. (Dans Gaza assiégée, 27 décembre 2008) “Lors des attaques, j’étais dans la rue Omar al Mokhtar, l’une des principales avenues de la ville de Gaza. J’ai vu un dernier missile frapper dans la rue, à une distance de 150 mètres environ, à un endroit où la foule s’était déjà assemblée pour tenter d’extraire les cadavres des premières frappes. Les ambulances, les voitures, les camionnettes, tout ce qui pouvait rouler, était à l’œuvre pour conduire les blessés à l’hôpital. Les hôpitaux ont été contraints de libérer les lits des malades, pour faire de la place aux blessés. J’ai appris que les morgues étaient pleines, et que les centres de transfusion manquaient de sang. Je viens d’apprendre que parmi les civils tués aujourd’hui, il y a la mère de bons copains à moi dans le camp de Djabalyah. - Eva Bartlett (Canada) International Solidarity Movement "Les missiles israéliens ont frappé au milieu d’un terrain de jeux pour enfants et du marché de Deir el Balah. Nous sommes arrivés juste après, pour voir de nombreux blessés, tandis que les morts avaient été évacués. Tous les hôpitaux de Gaza sont actuellement débordés, et ils n’ont pas les médicaments et fournitures médicales pour soigner les blessés. Israël est coupable de crimes contre l’humanité ; Israël viole le droit international et les droits de l’homme, foulant au pied les conventions des Nations-Unies. Et ils s’apprêtent à continuer leurs attaques. Il faut que le monde réagisse, et intensifie le boycottage d’Israël » - - Ewa Jasiewicz ( Polonaise, Britannique) Free Gaza Movement "La morgue de l’hôpital Shifa est pleine. Des cadavres et des restes humains sont éparpillés un peu partout dans l’hôpital” - Dr. Haidar Eid, (Palestinien, Sud-Africain) Professeur à l’Université Al Aqsa, Gaza "Les missiles ont commencé à tomber alors même que c’était la sortie des écoles, et que les enfants rentraient chez eux à pied, dans les rues. Je suis sortie sur le palier, et une fillette de cinq ans, terrifiée, m’est tombée dans les bras » - Sharon Lock (Australie) International Solidarity Movement "C’est affreux. Ce massacre n’apportera pas la sécurité à l’Etat d’Israël, et ne lui permettra pas d’intégrer le Moyen-Orient. Maintenant, ce ne sont plus que des appels à la vengeance qui retentissent » - Dr. Eyad Sarraj – Responsable du centre de santé mentale de Gaza "A l”heure où j’écris ces lignes, un immeuble vient d’être touché à 200 mètres d’ici. Il y a de la fumée partout. Plus tôt dans la matinee, je me suis rendu auprès d’un immeuble de Rafah, qui avait été touché. Deux bulldozers étaient en action. On pensait que tous les cadavres avaient été extraits. Mais au moment où j’arrivais, on en trouva un de plus. - Jenny Linnel (Britannique) International Solidarity Movement "A côté de la maison où je suis logée, on vient de trouver les corps de deux petites filles, sous une voiture, entièrement brûlées. Les enfants rentraient de l’école. Encore un châtiment collectif. J’ai vécu à Beyrouth sous les bombardements israéliens. Le message d’Israël est le même à Gaza qu’à Beyrouth : tuer les civils » - Natalie Abu Eid (Liban) International Solidarity Movement A l’attention des médias : vous pouvez, si vous avez un minimum de conscience professionnelle, recueillir des témoignages directs de la situation à Gaza, en téléphonant aux différentes personnes citées ci-dessus, dont voici les coordonnées : Dr. Eyad Sarraj (Arabic and English) +972 599400424 Ewa Jasiewicz, Free Gaza Co-Coordinator in Gaza (Polish, Arabic, and English) - +972 59 8700497 Dr. Haider Eid (English and Arabic) + 972 59 9441766 Sharon Lock (English) +972 59 8826513 Vittorio Arrigoni (Italian) +972 59 8378945 Fida Qishta (English and Arabic) +972 599681669 Jenny Linnel (English) +972 59 87653777 Natalie Abu Shakra (Arabic and English) 0598336 328

samedi 27 décembre 2008

Rencontre sur Agenda (Part three)

Dimanche 16 Mars 2008- 01h56

« Le dernier Métro en provenance de Château de Vincennes et en direction vers la Défense est prévu pour 01h56 »

« Il est souvent difficile de connaître tout d’une personne en l’espace de quelques mots échangés. J’aime interpeller, faire réagir les gens, parfois même au risque de choquer je dis tout ce que je pense d’une seule traite. Et je pense que votre regard est magnifique. Cela n’engage que moi, alors je vous souhaite une bonne soirée. »
Sender : 06 32 33 67 86
Received : 22 :24 :53
15-03-2008 »

Jeudi 27 Mars 2008- 22h30

« J’aime beaucoup observer l’évolution du jugement des gens sur ma personne- l’avant/ l’après- Me donneras-tu une chance pour montrer mon après ? Je connais déjà le tien. »
Sender : 06 32 33 67 86
Received : 22 :30 :10
27-03-2008

« Je n’aime pas trop la façon avec laquelle certaines personnes se permettent de s’adresser aux autres. Redescendez sur terre et ayez moins confiance en vous, ça vous servira dans votre relationnel. »
Sender : 06 33 37 30 45
Received : 22 :48 :12
27-03-2008

Vendredi 28 Mars 2008-01h12

« Mais il m’énerve, il ne répond pas à mon message…mais il est…Oh ‘Angelo’ où es-tu ? J’aimerai te parler de ce personnage, excentrique, mystérieux, énervant…c’est bizarre, il ne marche pas à la provocation…Tout le monde marche à la provocation, c’est connu. Je m’en fous. De toute façon je n’ai nulle envie de le connaître. Il a la grosse tête, s’habille comme un petit bourge, pourri et gâté et parle d’une façon…tellement délicieuse, tellement désirable, tellement… Non, je l’emmerde ! Full stop. »

Samedi 29 Mars 2008- 14h35- Place de la bastille

-Bonjour Madame, c’est pour un renseignement.
-Encore vous ? Vous me suivez ou quoi ? Et je vous ai déjà dis que c’est Mademoiselle.
-Pardonnez mon intérêt pour le latino. Si je suis là c’est parce que j’aime beaucoup cette musique, alors vous pensez bien que je ne raterai pas une occasion pareille.
-Vous m’en direz tant.
-Et donc je disais, que c’était pour un renseignement et que ce serait gentil d’avoir le flyer du programme de la soirée. C’est vous qui vous en occupez non ?
-Tout à fait. Tenez Monsieur, bonne après midi à vous.

Samedi 07 Juin 2008-21h56- Closerie

Elle détestait cet endroit autant qu’elle l’aimait… Autant qu’elle s’y sentait à l’aise et autant qu’elle se trémoussait sur son canapé en essayant de trouver la meilleure position. Elle aimait cet endroit parce qu’elle aimait être tranquille, ne pas avoir à subir les regards vicieux des hommes attablés à côté ou juste en face. Elle aimait l’architecture de cet endroit, bien qu’amatrice de tout ce qui était ethnique, de l’arabo musulman, de patios et de fresques, elle n’était pas insensible au charme de ce minimalisme. Ce côté « less is more » la faisait se sentir légère et presque intouchable…Il n’y avait qu’une voix qui pouvait la perturber, une seule…celle de l’homme qui saluait ses amis dans la table juste derrière. Elle voulait tant se retourner voir si c’était bien lui sans qu’il ne remarque sa présence. Elle tourna la tête d’un léger 30 degrés à peine. Elle réussit à reconnaître sa silhouette et son paquet de Marlboro sur la table. Il s’assit à quelques mètres en lui tournant le dos. Elle sentait pourtant son odeur. Elle hésita à aller lui parler. Elle préférait le deviner en cachette, s’enivrer de sa voix, écouter ses discussions, entendre ce qu’il commandait au serveur, vivre sa soirée comme si elle y était…
« Ce mec m’obsède… »… ’This is no ordinary love’ chantait Sade à ce moment de la soirée.

Samedi 07 Juin 2008-21h43- Closerie

Il l’observait de loin. Elle semblait distraite par moments.
-On s’assoit là-bas ? Il y a une table libre.
Il voulait être le plus proche d’elle sans qu’elle le voie. Toujours à vouloir mieux la connaître sans vraiment pénétrer dans sa vie…sans vraiment lui laisser l’occasion de pénétrer la sienne non plus.

Samedi 07 Juin 2008-23h48-Closerie

« Le hasard fait bien les choses. Comme on se retrouve. Hallucinant d’être tous les deux à Tunis, à la Closerie plus exactement. Hallucinant au point que je n’avais aucun numéro pour t’envoyer un texto et te dire que tu es rayonnante ce soir. J’espère que ton rooming est activé. »
Sender : +216 24 235 413
Received : 23 :48 :12
07-06-2008

Samedi 07 Juin 2008-23h49- Closerie

Elle se retourna complètement. Il était déjà à la porte. Deux jeunes femmes l’accompagnaient.

Rencontre sur Agenda (Part two)


Vendredi 14 Mars 2008-19h03

Il la regardait jouer son personnage de femme au bord de la crise de nerfs, hystérique à souhait, insatiable, désirable et sensuelle…celle qu’on a envie de maîtriser, de tenir dans ses bras, de la ramener de force vers soi, celle qu’on a envie d’embrasser fougueusement alors qu’elle vous regarde avec férocité. Il était fasciné par ce doux visage d’enfant transformé en mi-ange, mi-démon le temps d’une danse et d’une prestation. « Rendez-vous pris un vendredi sur deux pour jouer et se défouler dans le café théâtre du coin. Ce vendredi, je serai un personnage d’Almodovar, ou une des femmes de Lucia Etxebarria »

Samedi 15 Mars 2008-21h15
-Putain, Sonia je crois que j’ai oublié mon téléphone portable au cinéma
-T’es sérieuse ? Cherche encore, t’as bien vérifié ton sac et tes poches ?
-Oui, je suis sure que je l’ai laissé sur le siège. Je l’avais sur moi pendant toute la séance et quand je me suis levée je pense que je ne l’ai pas mis dans mon sac. Attends-moi là, j’y retourne. J’en ai pour dix minutes.
-D’accord
« Merde, merde, merde, j’en suis à mon deuxième coup cette semaine. »
-Vous cherchez peut être ça Madame ?
Un jeune homme se tenait juste à l’entrée du Gaumont George V, avec son téléphone qu’elle reconnut aussitôt de par sa couleur rose fuchsia.
-Oh merci mon dieu.
-Bonsoir moi c’est « Dieu » et vous ? dit-il d’un ton joueur

-Excusez-moi, j’étais tellement stressée à l’idée d’avoir perdu mon téléphone. Je vous prie de m’excuser…enfin bon, je vous remercie aussi par la même occasion. Vous me sauvez la vie. Croyez le ou pas, il y a déjà quelques jours j’ai perdu mon agenda. Dans le quel je notais tous : mes RDV, mes projets, mes adresses, mon planning…bref ma vie. Alors vous comprenez, si je devais aussi perdre tous mes contacts de téléphone… Oh, excusez moi une nouvelle fois…je sais je parle trop…c’est l’excitation. Moi c’est Leyla et c’est Mademoiselle.
-Et moi c’est Amine. Et je trouve que vous êtes très distraite mais que voua avez un regard très attentif par contre et qui remarque tout.
-Merci. Je dois y aller là, mon amie m’attend. Je vous remercie encore pour mon téléphone. Bonsoir Amine

Rencontre sur Agenda (Part one)


Lundi 10 Mars 2008-13h23

Dans son budhabar à elle, univers embrumé, bruyant et calme à la fois. L’odeur de cigarette, la musique espagnole suivait le rythme saccadé de sa respiration et la fumée suivait le mouvement de ses yeux, la trajectoire de son regard distrait et rêveur. Comme à son habitude, son thé au jasmin à la main, et ses affaires éparpillés un peu partout sur la table : écharpe, lunettes, stylos, calepin, porte feuille, sac à main etc…Seule comme à son habitude entre 13h et 14h de chaque lundi. Dans un rythme de 100 à l’heure, son 13/14 était son échappatoire et le moment pendant lequel elle oubliait tout le monde et pendant lequel elle ne voulait être dérangée sous aucun prétexte.

Lundi 10 Mars 2008- 13h13

Dévoré et tiraillé par la vie qu’il mène. Attiré par cette femme jolie à croquer mais sans plus d’intérêt pour elle. Elle est toute douce, toute mimi, toute gentille, toute…mais tellement sans intérêt pour lui. Il la désire par moments, la veut pour lui à d’autres…et parfois il en veut une autre. Celle qui le déstabilise, qui le mobilise, l’immobilise. Celle qui le cherche, qui le pousse, le repousse et celle qui lui fait découvrir tout un monde nouveau. Lui qui a tout vu, tout vécu, qui plus rien ne choque, n’ébranle. Lui n’ayant jamais été amoureux mais qui pourtant en a connu des femmes, cherche juste un regard.

Lundi 10 Mars 2008- 14h13

« Entre dos aguas » de Paco di Lucia remplissait l’espace et parfumait les faïences murales d’un air d’été, de jardins andalous et de placettes creusées…Il se faufila entre les habitués de l’endroit. Tout le monde se parlait en musique, par les regards, par les sourires, sans trop de mots…que le son de la guitare, que les mots des cordes entre eux. Il s’assit à la seule table libre, se commanda une sangria et respira un bon coup.
« Ne pas oublier d’appeler Sonia » C’est ce qui était écrit en post-it sur un calepin qui était posé là sur la table.
Il se tourna vers la porte mais ne vit personne partir. Il se leva le calepin à la main, se dirigea vers le comptoir…puis fit demi tour, se rassit et ouvrit le fameux agenda.

Lundi 10 Mars 2008-20h46

« Ma vie vient de s’effacer en un coup de crayon… bon, pas toute ma vie, mais les six prochains mois. J’ai perdu ‘Angelo’, mon amour, mon garde secret, mon garde fou. C’est bête d’écrire ça sur un bout de papier volant et non pas sur les pages parfumées d’Angelo. Je suis triste. Full stop »

Mardi 11 Mars 2008-13h08

Il la cherchait du regard. Il avait déjà vu sa photo traitée sur photoshop se baladant dans le fameux calepin. Jeune femme, la vingtaine et quelques poussières, cheveux longs, noirs, sourire franc et malicieux, yeux bleus gris (ou peut être d’une autre couleur) mais le regard provocateur. Elle n’était pas encore arrivée. Pourtant dans son quotidien, tous les jours, elle écrivait quelques mots entre 13h et 14h en notant bien la date, l’heure et le lieu : « los ojos del ángel »
Il y était. Elle y était aussi. Il arriva enfin à la distinguer parmi toutes les jeunes femmes belles et séduisantes présentes. Elle était toute seule attablée, tapait du bout des doigts sur le rythme de la musique du bar. De temps en temps, elle parlait à l’un des serveurs en chuchotant puis éclatait de rire à haute voix.
Il pensa aller lui parler et lui donner son agenda. Mais il n’osa pas. Cette jeune femme avait tellement de présence, tellement de charisme et de caractère qui se dégageait de son sourire et par-dessous la multitude de couleurs qu’elle portait. Non, elle ne lui faisait pas peur…mais elle le tenait assis là, à l’observer pendant toute une heure sans oser lui parler.

jeudi 25 décembre 2008

Plus intense et plus fort... ce que je lis parfois m'impressionne. Superbe jeu, mais pas très original à mon avis. Cela devient peut être répétitif à mon goût. Comme un remake pas très réussi, mais on attend une chute différente quand même...i keep watchin'

Ma liberté de penser

Besoin de faire le vide dans ma tête...
Besoin de marcher dans les rues de Paris à l'heure où tout le monde travaille...
Besoin de m'assoir à la terrasse d'un café, entre le jour et la nuit, à l'heure où les gens se pressent pour rentrer chez eux alors que d'autres se retrouvent pour le petit appéro...
Besoin de regarder tout ça doucement, la musique plein la tête, les mots plein l'écran de mon laptop ou de mon papier...
Besoin de ne répondre à aucun appel téléphonique, que personne ne sache où je suis "and how to reach me"

Besoin de penser tout ce que je veux, comme je le veux, de la manière que je veux, de l'écrire, de le dire...

Libérer mes pensées...c'est ce dont j'ai envie et surtout besoin ces derniers temps...

"J' peux vider mes poches sur la table,
Ca fait longtemps qu'elles sont trouées"...Tout ce que je veux, c'est ma liberté de penser...même quand mes pensées ne sont pas si gentilles

mercredi 17 décembre 2008

Un livre...une vie


« Une année est passée, peut être deux, peut être trois… de toute façon elle ne tenait plus les comptes depuis bien longtemps. Une année, 365 jours sont passés dont 364 en Tunisie à travailler son spectacle, à décorer son centre pour personnes âgées, deux villas dans la banlieue de Tunis, un salon de thé à « ennaser » et un petit studio pour jeune couple artistes peintres. 364 jours où elle n’avait cessé de penser à « Lui ».
Il était dans son esprit et elle faisait tout en parallèle : elle travaillait, dansait, souriait, pleurait, écrivait, lisait le journal…se couchait, se levait le matin, en pensant à lui…et elle embrassait son petit ami en pensant à lui.
Au bout de son 364ème jour, elle se tenait devant le desk d’enregistrement. Elle regardait son passeport. »
Elle relut cette dernière frase de son bouquin inachevé…Ce gentil petit bouquin qu’elle avait commencé à écrire il y a un peu plus d’un an déjà. Oui, peut être qu’il était un peu inspiré de sa personne comme le lui avait souvent dit ses amis…En même temps il y avait beaucoup d’imagination la dedans…C’est qu’elle avait essayé de s’inspirer de quelques faits pour pouvoir imaginer une suite bien échafaudée…Elle a donné la liberté à ses trois personnages de faire de leurs vie ce qu’ils voulaient- enfin ce qu’elle voulait- et les voilà aujourd’hui tous les trois ailleurs qu’en Tunisie…chacun mène un train de vie différent sans nouvelles de l’autres…trois personnages éparpillés. Elle pensait à comment allait-elle les réunir à nouveau, ou plutôt comment en réunir au moins deux « pour le troisième on verra ! »
Sur le panneau d’affichage on annonçait un retard du vol 722 à destination de Paris…retard encore indéterminé… « Bordel de M####, qu’est ce que je vais pouvoir bien faire moi pendant ce temps…et en plus je suis en manque d’inspiration, comme toujours d’ailleurs. Je devrais peut être abandonner cette idée, écrire ce n’est pas pour moi…je suis incapable de donner suite à l’histoire d’une pauvre conne amoureuse d’un autre con –qui a d’ailleurs disparu de sa vie parce qu’il avait peur (peur de quoi, on se demande…’fin JE me demande puisque je suis censée être l’écrivain) – je suis incapable d’imaginer ce qu’elle va faire en France et encore moins d’imaginer que fait son premier amour ( encore plus con que le deuxième) à l’instant même où elle est dans cette aéroport… A croire que la vie de cette petite malheureuse est la mienne !! Moi qui n’arrive toujours pas à comprendre de quoi mon pseudo mec a peur, ni que fait mon ex à Paris…je ne tarderai peut être pas à le savoir puisque je vais le rejoindre…avec le bol que j’ai, je le verrai surement dans le premier bar où je me serais arrêté pour boire un café…C’est que finalement on se ressemble vraiment moi et cette « Elle »…non, mais c’est vrai que sur le plan personnalité et tout on se ressemble…c’est normal, c’est mon premier bouquin, il me fallait une source d’inspiration…mais là…je me rends compte que ce que j’ai écris sur sa vie en imaginant des événements et des tournures nouvelles, je l’ai vécu en quelques sorte avec un petit décalage…je ne sais pas…peut être que le fait que je me retrouve là dans cet aéroport aujourd’hui n’est pas un hasard…oh mais …oui…M####, M####, M####, c’est la dernière chose que j’ai écrite sur « Elle »…elle est à l’aéroport…JE suis à l’aéroport !! » Elle relut encore une fois le bouquin, tout ce qui s’est passé pour son héroïne était pratiquement identique à ce qui lui était arrivé ces derniers mois…Pendant tout ce temps, elle avait oublié ce qu’elle a écrit… Maintenant, elle ne savait plus quoi faire. Et si chaque mot qu’elle écrivait, elle le vivait ?…Et si elle était entrain d’écrire le livre de sa vie avant de la vivre ? Tout bouillonnait dans sa tête, mais une seule envie la rongeait…le voir encore une fois, qu’il vienne lui dire « je t’aime », qu’il la prenne dans ses bras et qu’il parte avec elle à Paris… Sur le panneau d’affichage, on annonçait l’embarquement et l’hôtesse pria les voyageurs de venir se présenter…
Elle ouvrit vite son laptop et tapa d’une main tremblante : « Dans la salle d’embarquement, « Elle » n’avait pas remarqué que « Lui » était assis juste à deux sièges du sien. Quand elle se leva, leurs regards se croisèrent et sans qu’aucun mot ne fut prononcé, il vint vers elle, la prit dans ses bras et chuchota à son oreille : je te croyais déjà partie, je suis venu pour te rejoindre…Je t’aime » Elle ferma son laptop, se leva, regarda à droite et à gauche, il n’était pas là…elle aurait au moins essayé…elle pensa : « De toute façon, ce n’est pas son style de chuchoter : je te croyais déjà partie, je suis venu pour te rejoindre… »

mardi 16 décembre 2008

Creep...but so fuckin special


Parfois se mélangent les sentiments...si douce torture. La plus ambaigue des relations, je l'entretiens avec moi même...Mais qui est cette personne? Est-elle si douce qu'elle en a l'air? Est-elle compliquée? Schizo? Nature? Machiavélique? Je n'arrive pas à retracer mon chemein, à regarder en arrière, à voir où tout ceci a brusquement changé. Et si j'ai toujours été « Elle »?

Serait-il possible de s'offrire quelques mois en consultation privée avec nous même...Se corriger, se questionner, s'auto conseiller, se diriger...appliquer ces bonnes résolutions prises en 2003, 2004, 2005...2008 et qui seront re-re-re...prises en 2009 mais jamais appliquées? Est-il facile de laisser ceux qu'on aime tout en pensant fort à eux? En revient-on meilleur? ...Ou alors se laisser guider par la douceur de la vie, se purifier le coeur...vivre innocement...vendre quelques neurones à ceux qui en ont besoin...ça nous ferait des vacances...Vous êtes acheteur?


« I wish I was special...what the hell am I doing here? I don't belong here »

lundi 15 décembre 2008

Elle rêveuse...


Il la regardait dormir près de lui dans la voiture. Il adorait cette route car elle lui donnait envie de voyager avec elle. Rien que quelques instants, au milieu des fleurs et de la verdure, un fond de musique et des petits gémissements qu’elle poussait en se tournant vers la fenêtre. Il serait incapable de dire à quoi il pensait tout au long du voyage. Il était simplement bien, il décrirait ça comme un moment de plaisir bête. Et peut être que c’était réellement un plaisir bête. En tout cas, beaucoup de gens passaient à côté.
Dans cette maison, il avait beaucoup de souvenirs. Plusieurs femmes avec qui il était, étaient venues l’accompagner pour une journée ou un séjour. Pendant la saison d’hiver, on sentait le parfum de femme dans cette résidence d’été. Un parfum qui différait d’une conquête à une autre. Il s’aurait pourtant cru habitué à ce genre de journée, il sentit la différence ce jour là. Depuis la route…depuis qu’elle commença à chantonner en italien. Depuis qu’elle s’appliqua à lui expliquer des paroles qu’elle avait du mal à traduire. Il sentit qu’elle n’était pas les autres filles, que la maison sentirait différemment cette fois ci et que le parfum résisterait au défilement des saisons.
Loin des regards, dans un quartier peu fréquenté en ce mois de décembre et sur la terrasse d’une jolie demeure, ils partagèrent quelques heures de complicité et de désir mutuel. Il avait pensé à lui offrir ce joli déjeuner, une petite table pour deux, du poisson, une salade de légumes grillés, du thé aux pignons et un petit narguilé emprunté au café du coin. Il avait mis la musique, Hadi Jouini, comme il savait qu’elle apprécierait.
Elle se laissa aller à des confidences. Elle lui parla de son enfance, de certaines de ses blessures qui avaient du mal à cicatriser. Elle lui décrivit ce qu’elle était, comment elle voyait la vie. Elle raconta ses moments de faiblesse et les incertitudes qui la gagnaient souvent.
-Je sens que je suis quelqu’un de différent des autres…je le sais aussi. Je ressens certaines choses plus que les autres…J’ai des flux d’idées, je remarque, je crée dans ma petite bulle, je perçois certaines notes qui vibrent et flottent dans l’air comme des électrons libres. Parfois je me sens comme un ion spectateur…Pourquoi je me laisse aller ? J’attends toujours que quelque chose vienne à moi, que ça m’arrive…et pourtant j’ai tant à donner, à prouver. J’ai confiance en ça, pourquoi alors je reste coincée dans cette petite bulle.
-Probablement parce que tu as peur d’être jugée, ou plutôt mal jugée, que tu ne vas pas au bout de tes envies par peur de ne pas réussir ou de décevoir ton entourage. Ce qu’il faut retenir c’est qu’on ne pourra jamais satisfaire tout le monde. Et du moment que tu t’es engagée dans une voie, essaye d’aller au bout, quitte à passer pour une marginale. Tu peux être excessive dans ta danse par exemple et donner de ton profond. Il y aura toujours ceux qui trouveront ça moche, parce que c’est de l’art ce que tu fais et que c’est subjectif et sujet à polémiques. Alors donne de ton être et montre ce que tu es, ces choses que tu dis pouvoir créer.
Elle le regarda quelques secondes en silence. Elle prit son air sérieux, en fronçant les sourcils, puis un air de désarmée qu’elle transforma rapidement en happy face avec un sourire au coin des lèvres et murmura : « oui, tu as peut être raison ! »
-Mais évidemment que j’ai raison…J’ai toujours raison. Lui répondit-il souriant.
Pendant plus de deux heures, ils avaient partagé ce petit espace. Il la regarda dans les yeux. Il avait fortement envie de l’embrasser, de la serrer dans ses bras et de lui dire que même s’il partait elle serait à jamais gravé dans son cœur. Il avait tout simplement envie de goûter à ses lèvres et d’y déposer l’arôme des siennes pour qu’elle ne l’oublie pas

samedi 13 décembre 2008

Monologue de mon coeur


J’ai des problèmes avec mon cœur ces derniers temps. Jusque là nous avons été en de bons termes lui et moi…Bon, il se faisait plus ou moins discret, ne parlait pas beaucoup, il vivait sa vie de bohème tranquillement…et moi je vivais la mienne de la même façon. Il y eut aussi des moments où il avait besoin de moi et j’étais là pour lui…parfois des petites tachycardies, mais rien de grave. Il est un peu trop émotif et impulsif, mais je l’ai accepté tel qu’il était…oui un peu niais et naïf sur les bords, mais c’est ce qui faisait son charme. A l’époque, je me rappelle, on avait des discussions passionnantes et intéressantes et j’apprenais avec lui beaucoup de choses sur les sentiments, l’amour, la peur, l’attachement… et en contre parti je lui apprenais comment faire face à tous ces sentiments qui peuvent être dévastateurs…Mais là voyez vous, depuis un petit bout de temps, il n’est plus comme avant. Il se laisse aller, ne plaide plus aucune cause, ni celle de l’amour, ni celle de la haine…il devient fragile…bref on ne communique plus. Lui qui était si ambitieux à l’époque, maintenant il n’est plus qu’un gros tas (j’exagère un peu, il ne pèse pas beaucoup, m’enfin je sais pas pourquoi, il est assez lourd quand même) .Il ne veut plus faire d’effort pour personne, se contente de critiquer les autres et de dire qu’il est fatigué. Et alors le plus étonnant c’est que maintenant, soit il est carrément absent, soit il se met à faire des monologues, mais d’un ennui mortel…et ne s’arrête plus de parler … de lui, de sa souffrance, de son désespoir, de son entourage qui ne le comprend plus (en l’occurrence moi) …et comme une petite voix, il me gâche mes petits moments de plaisirs. On dirait qu’il le fait exprès. Vous voyez le genre de commentaires qui cassent l’ambiance quand vous êtes entrain de diner avec des amis, ou quand vous êtes tranquillement dans votre lit pour dormir…et franchement ça m’emmerde. Je ne sais plus quoi faire de lui, je ne le comprends plus et le pire dans tout ça, c’est qu’il commence à gagner du terrain le malin. Il va m’avoir à l’usure et je me surprends parfois à écouter ce qu’il dit et même à être d’accord. Je ne sais pas quoi faire, après toutes ces années où on a cohabité (disons que comme j’ai besoin de respirer et lui d’un lieu pour s’épanouir, nous avons opté pour un échange de services) ce ne serait pas correcte de ma part de le changer. C’est peut être une phase qui lui passera. Je me suis un peu renseigné et il parait que ça arrive aux cœurs fragiles, mais que c’est remédiable avec le temps. Donc voilà, j’attends…je fais un peu la sourde oreille et parfois j’essai quand même de lui remonter le moral et de le coacher. Mais ce n’est pas si facile, puisque moi-même, j’ai besoin de lui pour qu’il me soutienne un peu et m’encourage…Mais vu son état, je suis dans l’obligation de m’occuper de lui d’abord. Moi je pense que je tiendrai le coup. Et disons, que s’il arrive à s’en sortir, il pourra à son tour s’occuper de moi...ça sert à ça les amis non ?

Présentations


Il lui tenait la main quand ils entrèrent tous les deux dans le cimetière. Dans son regard, on ne pouvait rien lire…Il ne pouvait rien lire. Il avait juste décidé de l’accompagner. Il avait acheté des fleurs de lys, les déposa sur le tombeau d’un geste indécis et la prit dans ses bras.

-Je promets que je prendrai soin d’elle comme tu l’as si bien fait. Je promets que tu seras toujours parmi nous, je promets ma vie et je donnerai ma vie pour qu’elle ait toujours le sourire. Ce même sourire que tu t’es promis de ne jamais lui enlever.
Il chuchota à son oreille : « Mon ange, je t’attends dans la voiture »

De ses yeux coulèrent deux petites larmes, dans son regard on pouvait maintenant lire à la fois la paix, le bonheur, le chagrin, la douleur… mais avec un sourire qui ornait son doux visage.

-C’est lui… Je t’avais promis de te le montrer si un jour je le trouvais. J’ai eu si peur, j’ai longtemps réfléchi et j’ai beaucoup pensé à toi. Tu m’as tellement manqué tu sais… et j’avais besoin de tes conseils, j’avais besoin que tu me conseilles, que tu me dises si c’est le bon ou pas…si tu es d’accord ou pas…enfin si je devrais ou pas.
Il est tout ce dont j’ai besoin. Il est mon protecteur, il est mon ange gardien. Je suis devenue si fragile tu sais...Oui j’imagine que tu le sais. Il est mon catalyseur, celui qui me pousse vers l’avant. Il me rend meilleure…Je sais, j’ai encore si peur. Peur de n’avancer qu’accompagnée, peur de lui, de toi, de tes souvenirs, de mes souvenirs…J’ai toujours peur de ne pouvoir embarquer toute seule, de ne point faire de différence entre tribord et bâbord et j’ai besoin de quelqu’un pour avancer.
J’aimerai que tu puisses m’entendre aujourd’hui, que tu me vois sourire, même si mon sourire n’est pas complet parce que tout simplement tu n’es pas à mes côtés.
Il est un homme hors du commun qui a su comment prendre l’être sensible et mélancolique en moi et qui m’a donné toute la liberté et tout le temps dont j’ai et j’aurai besoin. Et combien même parfois j’ai du mal à me laisser aller, que j’ai peur de m’être transformée en cette femme réfléchie et parfois insensible, je le sens tout près de moi, je le sens…je le sens…je le sens…
Je revois le jour où tu es parti comme si c’était hier…Je ressens encore ta dernière respiration près de mon cou, tes derniers mots, tes yeux qui me regardaient et qui m’obligeaient à sourire jusqu’à ton dernier souffle pour que tu partes paisiblement. Je me rappelle encore ton « je t’aime » et ton « souris moi mon ange »
Tu m’as tellement manqué, et tu me manques encore…Je suis venue te dire que j’avance et que j’aimerai que tu sois fier de moi. Que je reprendrai ma passion, que mes œuvres te seront dédiées, que j’aimerai à nouveau, que je serai passionnée comme je l’ai été avec toi, que je vivrai ce bonheur pour moi mais aussi pour toi parce que tu es parti trop tôt. Je suis surtout venue te dire que c’est avec lui que je compte faire tout ça.
Repose en paix

Quand elle sortit, il était dans la voiture comme il avait dit. Il avait gardé une fleur pour elle. Il l’embrassa sur le front. Elle sourit.

Sahriya m3ah


Une envie soudaine la prend…ce matin, par ce froid des cœurs et des âmes…par ce temps en dessous du seuil de tolérance des méditerranéennes comme elle. L’envie d’un lieu insolite dans son pays d’amour. Un endroit comme une petite maison de vacances dans une zone pas très fréquentée, un endroit qu’on appellerait peut être « bkalta » ou « chebba »…ou encore « cap zbib »…le soir, quand les rues sont désertes et que seule le bruit d’une moto de passage vers minuit ou les rires des groupes d’amis et familles se promenant à pied se font entendre.

Elle aimerait être là avec lui, dans cette petite maison, les fenêtres ouvertes laissant passer la petite brise estivale…sans high tech, sans internet, sans climatisation, sans chaines satellites…quelques instruments de musique, un luth, une darbouka, lui, elle, les autres, amis, famille…et la musique.

Lui, dans toute sa classe, dans toute sa présence…et toutes ses racines et origines…Son regard à la faire fondre, à travers un morceau de Hédi jouini…Elle dans toute sa timidité exagérée, dans toute sa finesse parfois bien cachée…son sourire malicieux et son regard troublé.

Ils partageraient la petite danse tant acclamée par la foule des amis, ils se regarderaient, replongeraient dans tout ce que ce beau pays a su leur offrir comme traditions, comme attentions, comme distinction, comme amour du gout, et comme noblesse de sentiments et finalement comme ce partage…ce soir. Une des plus belles soirées qu’elle ait jamais passée…Elle replongea dans ses souvenirs passés avec son homme du présent…Que demander de plus quand on a réussi à faire ce voyage en arrière avec l’homme de sa vie.

vendredi 12 décembre 2008

Me, Paris and He


Quel beau réveil elle eut ce matin là, ce vendredi là…le soleil caressa son visage et la petite brise vint rafraichir son dos. Il remonta les draps sur ses épaules nues tout en y déposant un bisou. Elle se retourna, le prit dans ses bras et le ramena près d’elle sous la couette. Elle huma son parfum, puis se leva, s’assit en croisant ses jambes. Il apporta deux tasses de café chaud qu’ils dégustèrent ensemble au lit…
-Tu veux quoi pour le diner de ce soir ? -Toi…


Il était impatient d’aller la retrouver, écouter ce qu’elle avait fait de sa journée…Il avait décidé de ne pas l’appeler afin qu’elle lui manque encore plus, afin qu’il soit avide de l’écouter, de la toucher, d’entendre sa voix…Ils s’étaient convenus sur ça, un principe que peu de gens ont adopté…’s’en aller comme on s’égare pour mieux recommence…comme on revient vers soi’
Elle lui ouvrit la porte. Il avait les clés mais il préférait sonner pour la voir juste devant lui, au pas de la porte…cette fois son gros sac à la main, son sourire au visage.
-On va marcher un peu ?
-Oui si tu veux…tu m’as tellement manqué


22h, la tour Eiffel brillait de mille feux. Paris bougeait inlassablement, mais commençait à se calmer…les lumières orange se mélangeaient à celles des étoiles plus belles encore… Elle s’arrêta juste en dessous du grand monument, sortit de son gros sac deux assiettes, cette salade qu’il aimait tant, deux verres…et l’invita à s’asseoir à ses côtés. Elle mit leur morceau favori dans son téléphone… « Deux tziganes sans répits grattent leurs guitares… »
-Bon appétit mon ange
-Je le savais que j’avais épousé une folle
-Il fallait réfléchir plus que ça avant de prendre une telle décision


Minuit passé, elle dans ses bras…lui caressant ses cheveux…regardent un film.
-Tu as lavé les assiettes chéri
-Ce n’était pas toi qui devais le faire ?
-Non, bon je ferai ça demain…
-Non je vais le faire

-Je vais aller sur la terrasse un peu, tu me rejoins ?

Dis lui









Il est peut être le seul visage que je ne peux oublier, le seul regard que je sens toujours brûler ma peau...Il est peut être le seul fantôme qui ne me fait pas peur, qui glisse à travers mes fêlures…qui hante mes rêves, mes nuits, mes jours. Il est celui qui panse mes blessures rien qu’en pensant à lui. Avec lui, je peux chanter mes peurs, siffler mes envies, rire de mes déboires…Il est tout ça et un peu plus que ça, il est l’homme que je n’ai jamais rêvé, il est celui que j’aurais pu chercher, mais qui n’a jamais frôlé mes esprits…Il est celui que j’ai découvert au coin d’une vie bien tracée…et qui l’a chamboulée. Et si par hasard quelqu’un le retrouvait, le voyait ou lui parlait, je voudrais qu’il lui dise tout ça…que son visage me manque, bien que toujours présent dans ma mémoire, que son odeur parfume mon lit et que ses mains enveloppent mon cœur… Et toi qui me lis, si tu le vois dis lui que ses lèvres ont tatoués ma peau, que des frissons j’en ai chaque soir en pensant à ses bras qui avaient pour habitude de me serrer…dis lui aussi que j’ai froid sans son souffle, que je ne vois pas sans son regard, et que je ne souris plus sans ses mots. Dis lui de cesser de me rendre visite dans mes rêves, parce que depuis j’ai peur de me réveiller le matin et de passer toute la journée seule…Dis lui de prendre chaque souvenir qu’il a gravé sur ma main et de les emporter avec lui. Demande lui s’il se rappelle de moi, s’il pense encore à moi, s’il a envie de moi, s’il me désire autant qu’autrefois… Dis lui que j’aimerai prendre de ses nouvelles, savoir s’il est heureux dans sa vie ou pas, s’il a trouvé son âme sœur, si dans ses rêves il y aurait une partie pour moi…s’il voudrait me revoir, s’il voudrait me toucher encore, me caresser, m’embrasser…enfin s’il voudrait…