Deux personnes…Un couple, vivant au rythme saccadé de leurs propre journaux intimes…de leurs envies séparées, mélangées…Le summum de la liberté dans un engagement à vie, jusqu’à ce que la mort les sépare. Comment se conçoit la vie de couple ? Qui établit les règles ? Jusqu’où va la notion de partage et celle du petit jardin (près, champ, henchir…) secret ? Aussi alléchante que l’idée puisse paraître, je ne sais parfois de quel côté je penche…de quel côté cette personne ou cette autre penche. On vit dans une aire où tout est conflictuel : la liberté…on la veut jusqu’au bout des ongles, des poumons, des pensées…mais on veut partager. Et on a tant à partager. On ne supporte pas de vivre seul. Alors notre cœur balance, entre une histoire d’amour impliquée, compliquée, complexe, tumultueuse et cette satané liberté. Je regardais hier pour la première fois (oui très en retard je l’avoue) le film Mr an Mrs Smith. Le film n’a rien de philosophique certes, mais je n’ai pas cessé de réfléchir, pendant et après tout le film. [Paraît-il que nos pensées et nos avis sur films, livres, chansons et autres varient selon la phase et l’humeur dans laquelle nous sommes au moment de la découverte de l’œuvre…à méditer]
Cette relation de couple me semblait aussi parfaite que défaillante. Comment aimer une personne et avoir autant de scrupule à mentir, d’autres diront à garder pour soi ce qui nous semble intime ?
En quelques années, je suis passée de l’état ou je dessinais ma relation de couple dans une seule et même bulle (en mélangeant sentiments, passé, problèmes, pensées profondes, activités, secrets, amis, famille, argent, travail etc…) et je nous dessinais dedans, à l’état ou je dessinais deux bulles avec un espace d’intersection. Cet espace sert à regrouper tout ce que le couple partage. Cela émane de la théorie des bulles d’une amie à moi…Certaines conversations vous restent en tête de longues années durant parce qu’elles touchent un maillon sensible et fragile de notre être à un moment donné.
Revenons à cette histoire de couples…et la limite de liberté. Ne pas être obligé de dire où on est et qu’est ce qu’on fait…Se retrouver ‘at 7 :00’ pour le diner ou après un petit voyage ‘somewhere’ à la manière de Mr an Mrs Smith…un peu exagéré comme concept, mais parfois intéressant. Mais dans ce cas…aime-on vraiment ? Ou aime-on juste ces retrouvailles, ce désir de ne rien savoir de l’autre, mais de se souvenir quand même de l’odeur de sa peau, du gout de ses lèvres et de ses douces paroles ?
Certaines analyses me laissent penser au final que si l’on peut s’affirmer professionnellement et socialement (accessoirement familialement et amicalement), le besoin de l’autre peut s’avérer se baser essentiellement sur le désir, les sentiments et donc le partage des moments intimes…alors que si dans un autre cas l’auto affirmation n’est pas complète, les besoins financiers ou autres deviennent des agrégats de la relation de couple…le partage dans ce cas se doit d’être en totalité. Bon, ma tête et mes idées me lâchent, je ferai mieux de penser à ce que je ferai ce soir pour mon anniversaire :p