Vendredi 5 Septembre- 16h17
Elle marchait dans les grandes rues de Mohamed V, ipod dans les oreilles. U2 à fond les tympans…elle adorait marcher dans les grands boulevards de Tunis sans être dérangée. Aucun bruit pour l’atteindre. L’entretien qu’elle venait de passer avec le client était assez satisfaisant et concluant. « Je suis motorisée, merci. » Lui dit-elle quand il proposa de la raccompagner. En vérité, elle avait sa BM série 1 qu’elle utilisait rarement, surtout en ville. Elle détestait les heures de pointes, les embouteillages, les crénos, les feux, les policiers, les sourires bêtes des automobilistes qui passent à ses côtés, et les parkings mal faits de Tunis, où elle ne trouvait presque jamais de place. Elle préférait seulement marcher et admirer les palmiers tout au long de l’avenue. Seulement quand il commençait à pleuvoir, c’était moins pratique. « Tout beau, tout romantique…mais tellement salissant »
La pluie devenait de plus en plus torrentielle, les taxis se faisaient de plus en plus rares et les automobilistes qui s’arrêtaient habituellement pour présenter leur loyaux services de chauffeurs avaient tout à coup disparus…sauf un. Un automobiliste qui s’était arrêté à quelques mètres…
-Monte, tu vas prendre froid
Deux mois plus tard, il refaisait surface, dans sa belle voiture, tout clinquant, tout pimpant, juste devant elle, toute mouillée, toute fragile.
-Pourquoi, tu ne m’as pas appelé ?
-Pourquoi, toi, tu ne m’as pas appelé ?
-Non, je veux dire là, sous la pluie, pas de taxis, pas de voiture…pourquoi tu ne m’as pas appelé. Je serai venu te chercher avec plaisir, tu le sais.
-Oui, ça fait juste deux mois qu’on ne s’est pas, mais tu es la première personne que j’avais en tête quand il a commencé à pleuvoir
-Merci, cela me va droit au cœur
-Non, ce n’est pas ce que je voulais dire…mais enfin…tu me comprends…je m’excuse
Il la regardait à travers le rétroviseur, comme lui seul pouvait le faire. Elle était juste à côté de lui, mais il préférait voler son regard dans le petit miroir. Cela la déstabilisait au plus haut point. Elle recoiffa sa chevelure toute mouillée, esquivait ce petit regard, mais ne pouvait s’empêcher de lancer quelques coup d’œil fugitifs de temps à autre. Elle avait de plus en plus chaud à ses côtés. Elle enleva le gilet qui couvrait ses bras bronzés timidement. Il sourit.
Il s’arrêta juste devant chez elle.
-Tu sais où j’habite ?
Il tendit sa main comme pour prendre son gilet sur le siège arrière et rapprocha son visage d’elle. Leur lèvres se touchèrent un instant furtif, mais il éloigna tout de suite son visage d’elle.
-Rentre bien.
Elle marchait dans les grandes rues de Mohamed V, ipod dans les oreilles. U2 à fond les tympans…elle adorait marcher dans les grands boulevards de Tunis sans être dérangée. Aucun bruit pour l’atteindre. L’entretien qu’elle venait de passer avec le client était assez satisfaisant et concluant. « Je suis motorisée, merci. » Lui dit-elle quand il proposa de la raccompagner. En vérité, elle avait sa BM série 1 qu’elle utilisait rarement, surtout en ville. Elle détestait les heures de pointes, les embouteillages, les crénos, les feux, les policiers, les sourires bêtes des automobilistes qui passent à ses côtés, et les parkings mal faits de Tunis, où elle ne trouvait presque jamais de place. Elle préférait seulement marcher et admirer les palmiers tout au long de l’avenue. Seulement quand il commençait à pleuvoir, c’était moins pratique. « Tout beau, tout romantique…mais tellement salissant »
La pluie devenait de plus en plus torrentielle, les taxis se faisaient de plus en plus rares et les automobilistes qui s’arrêtaient habituellement pour présenter leur loyaux services de chauffeurs avaient tout à coup disparus…sauf un. Un automobiliste qui s’était arrêté à quelques mètres…
-Monte, tu vas prendre froid
Deux mois plus tard, il refaisait surface, dans sa belle voiture, tout clinquant, tout pimpant, juste devant elle, toute mouillée, toute fragile.
-Pourquoi, tu ne m’as pas appelé ?
-Pourquoi, toi, tu ne m’as pas appelé ?
-Non, je veux dire là, sous la pluie, pas de taxis, pas de voiture…pourquoi tu ne m’as pas appelé. Je serai venu te chercher avec plaisir, tu le sais.
-Oui, ça fait juste deux mois qu’on ne s’est pas, mais tu es la première personne que j’avais en tête quand il a commencé à pleuvoir
-Merci, cela me va droit au cœur
-Non, ce n’est pas ce que je voulais dire…mais enfin…tu me comprends…je m’excuse
Il la regardait à travers le rétroviseur, comme lui seul pouvait le faire. Elle était juste à côté de lui, mais il préférait voler son regard dans le petit miroir. Cela la déstabilisait au plus haut point. Elle recoiffa sa chevelure toute mouillée, esquivait ce petit regard, mais ne pouvait s’empêcher de lancer quelques coup d’œil fugitifs de temps à autre. Elle avait de plus en plus chaud à ses côtés. Elle enleva le gilet qui couvrait ses bras bronzés timidement. Il sourit.
Il s’arrêta juste devant chez elle.
-Tu sais où j’habite ?
Il tendit sa main comme pour prendre son gilet sur le siège arrière et rapprocha son visage d’elle. Leur lèvres se touchèrent un instant furtif, mais il éloigna tout de suite son visage d’elle.
-Rentre bien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Matasajouries