
Un rendez-vous, un seul et après??
Une autre journée sur Paris où il pleut. Décidément avant mon départ, c’est comme si c’était fait exprès. Et toujours le même tableau : moi une tasse de café à la main regardant par la fenêtre, mon lap top ouvert sur sa page Word et de la musique selon l’inspiration du moment. Bon j’exagère un peu, ici la pluie n’a jamais été un frein pour sortir, ni le froid d’ailleurs, sinon on resterait chez soi 7 mois par an. C’est plutôt que j’aime rester de temps en temps seule. J’aime écouter « New York state of mind » alors que je suis à Paris, et j’aime écrire des petites histoires sur des jeunes femmes qui en grillent une parce que j’ai arrêté de fumer. J’aime aussi réfléchir ma personne. Et réellement elle m’intrigue…J’ai de réels doutes quant à la théorie du masochisme. J’avais longtemps cru à celle du pessimisme, mais j’ai découvert récemment que je ne l’étais pas, que bien au contraire j’étais quelqu’un de très optimiste et …masochiste. Oui, ben il fallait bien quelque chose pour expliquer tout ça…et par tout ça je veux dire toutes les conneries que je fais et refais. Je me rappelle qu’il ya plus d’une semaine, j’étais sortie pour rejoindre des amis à Bastille. J’étais dans le métro et un jeune homme était assis en face de moi. Il était pas mal, grand de taille, brun au teint mat. On est descendu à la même station, pris la même correspondance. Je marchais derrière lui, et on n’entendait que l’écho du bruit de mes talons. La station était pratiquement déserte, ce qui me semblait déjà assez bizarre. Il se retourna : « arrêtez de me suivre mademoiselle, je suis marié, vous allez me créez des problèmes » Je ne pus qu’éclater de rire…c’était la première fois qu’on me la faisait celle là. C’était très clair que c’était une phrase toute faite, une technique de drague bien rodée, mais dans les circonstances, il l’avait bien utilisé. « On prend juste la même direction, respirez monsieur » ai-je répondu avec un petit sourire. -Des origines asiatiques ? - Non, mais on me dit souvent ça, c’est peut être mes yeux. -c’est sur, maghrébine. -Tout à fait et fière de l’être. Tunisienne. -Oh M#### ! Le peuple que je déteste le plus…que des profiteurs…pourquoi fallait-il que je tombe sur une aussi jolie demoiselle qui soit tunisienne. -Pour vous montrer que finalement ils ne sont pas aussi mauvais que vous le pensez. Et vous ? De quelle origine ? On était presque arrivé à destination, j’essayais de le convaincre que le peuple tunisien avait ses qualités et ses défauts et qu’il comptait parmi ses plus de dix millions d’habitants des gentils, des intelligents, des grands cœurs et des grands hommes. C’est à ce moment là, et après une longue tirade digne d’un speech politique, qu’il me sortit une phrase du genre : « je sais tout ça puisque j’en suis un et que mon pays c’est mon amour » C’était la deuxième fois que je riais en moins de dix minutes. On a un peu discuté à la sortie du métro, je lui ai dis que je rejoignais mes amis. Il m’a donné son numéro et m’a lancé : « si jamais tu t’ennuies, si jamais tu finis tôt, si jamais demain, si jamais après demain… » Je ne sais pas si j’aurais du l’appeler. Il faut croire que je ne suis pas habituée à ce genre de rencontres. Même si ici, c’est comme ça que ça marche il parait. Je suis restée dans mon ancien mode d’emploi. Celui ou on apprend à connaître une personne avant de sortir boire un café avec elle, celui ou on fait des rencontres à travers des amis. Je reste pourtant quelqu’un de très sociable et ouvert à toute discussion…sans plus. J’avoue que cette rencontre n’était pas agressive. (Par agressive je qualifie tous ces moyens de drague qu’utilisent les jeunes dans les rues, cafés, bars… quand ils te balancent comme une bombe qui t’explose en pleine figure combien tu les intéresses et à quel point ils aimeraient te revoir) Et pourtant je me suis sentie bousculée. J’essai depuis plus d’une semaine de comprendre pourquoi. Pas parce que ce jeune homme m’intéressait tellement (enfin un peu), mais plutôt parce qu’il pourrait être quelqu’un de bien, qu’il pourrait me plaire, mais que je refuse d’essayer. Parce que jusque là, je croyais que je refusais les rendez-vous proposés sous prétexte que la personne ne me correspondaient pas dès le départ, mais là j’ai jugé de ça en dix minutes. Cette fois je me suis surpassée. Et depuis quelques 9 mois, c’est la troisième fois qu’on me reproche ça, de juger vite, ou plutôt de ne pas donner le temps au temps, de ne pas prendre ce temps pour vivre un petit moment à deux. J’avoue que dans tout ça il y’a cette grande partie de masochisme que j’ai cité au tout début, parce que j’aime voir, revoir et discuter avec les hommes qui ont comptés dans ma vie… ceux qui m’ont fait pleuré, ceux qui m’ont fait rire mais surtout souffrir et parfois même je me suffis d’eux. Mais il y a surtout ce côté que j’ai compris récemment, par ces jours de pluie à Paris, with my « Paris state of mind »… Je crois que j’ai surtout peur de foirer à nouveau…
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