
Saison des amours 2008
J’adore la saison estivale à Tunis. Cela rime toujours avec plage, soleil, sorties, rencontres furtives, soirées nocturnes avec les copines dans mon balcon jusqu’au petit matin…décortication de nos vies, philosophie autour d’un café turc, on s’amuse à lire dans les lignes du ‘fenjen’, on regarde des films à l’eau de rose avec paquets de chips à portée de main…j’aime ce farniente et je dois dire que cela me manque beaucoup ici. Quand je regarde par ma fenêtre et que je vois que le samedi 5 juillet 2008 à 10h du mat il pleut des cordes sur Paris, je ne peux m’empêcher de penser aux 40° degrés de Tunis…Je sais ce n’est pas le paradis non plus mais avouez que ça a le mérite d’être appelé l’été au moins, parce qu’ici je ne vois pas trop comment je pourrais appeler cette saison…l’été indien ? Non ça c’est plutôt en Amérique. J’opterai pour l’été ‘rentre chez toi’…Et à propos j’y serai bientôt. J’en suis d’ailleurs toute excitée et quand j’y pense j’ai le cœur qui bat et je suis un peu submergée par des sensations bizarres. Pourtant cela ne fait pas longtemps que je suis partie, seulement quelques mois mais que voulez vous, je suis quelqu’un d’assez sensible…il paraît en tout cas. Mais disons que s’il y a une seule chose me gâche mes belles idées de cet été 2008…C’est bien la saison des mariages, fiançailles et tutti quanti. Avant même mon retour j’ai déjà mon agenda over booké par des soirées jeunes, diners, outiya, khotba, etc… « Attendez, je vérifie, alors on pourra se voir soit la semaine du 11 Aout, soit celle du 21 Juillet » Oui ben parce que ce genre d’événement se fête par semaine…On appelle ça une fête de ‘7 jours et 7 nuits’. Et bien sur, il n’y a pas moyen d’y échapper. Parce que on aime faire plaisir au final, parce qu’on est obligé des fois, et surtout parce qu’il y a ma mère qui me tire la tronche quand je dis que je ne veux pas y aller. Et dans mon agenda de « saison des amours 2008 », j’aurais raté le seul mariage auquel j’aurais réellement aimé assisté, celui d’une de mes meilleures copines. Je serai quand même bien punie, puisque je devrais assister à tous les autres…7 en tout. 7 occasions pour te rappeler que tout le monde est entrain de trouver son âme sœur mais que toi tu ne la trouves pas, 7 occasions d’entendre la fameuse phrase ‘el 3a9ba lik’…bon multiplié par une bonne vingtaine de fois par soirée. Et si on fait le compte avec une moyenne de 2 soirées par couple marié, je l’écouterai plus de 200 fois cette phrase. Et niveau réponse, on n’a pas trop le choix, cela varie entre « 3aychek » et « in challah ». Moi j’aurais aimé pouvoir répondre « si je trouve celui qui le mérite » ou mieux « de quoi je me mêle », ok j’avoue c’est méchant. Vous aurez aussi droit à l’histoire de la rencontre du couple racontée pour la énième fois : Il l’a rencontré dans la soirée de son meilleur ami, elle venait d’annuler ses fiançailles avec l’homme que lui avait choisi sa mère, elle l’a rencontré sur les lieux du travail alors qu’il était en instance de divorce, il l’a vu dans le super marché avec une amie d’enfance…et tu en as de toutes les couleurs, que de belles histoires, que des happy end…quoi que je doute fort que le mariage soit une fin agréable en soi. Je suis plus pour le partage, la passion, la complicité et…éventuellement le mariage. Et depuis peu je commence à croire à ma propre théorie, que j’ai inventée moi-même. Pour être plus précise, c’est une théorie à deux bases : certaines personnes ne sont pas faites pour les relations durables. Comme pour l’art éphémère ou durable, comme pour les expositions temporaires ou permanentes, comme pour les contrats CDD ou CDI, il existerait bien des personnes qui ne sont faites que pour vivre des relations à court termes- bien sur le mot court est relatif, puisque un, deux ou trois ans c’est peu comparé à toute une vie-la plupart du temps ces relations sont parfaites, intenses, agréables et passionnantes. La deuxième base, dit qu’à partir de la première, on constaterait que ce genre de relation se termine toujours soit d’une façon tragédique, soit d’une façon très ambiguë. On ne sait pas pourquoi, ni comment, ni quand est ce que ça a commencé à dériver et on ne cesse de se torturer l’esprit à coups de questions sans réponses…j’en suis donc arrivée à conclure et à trouver la seule explication qui réponds à pratiquement toutes mes questions : certaines personnes ne sont jamais au bon moment, dans les bonnes conditions. En général, cela s’exprime par une question d’âge, de distance, de liberté… cela peut aller jusqu’au plus petit détail, qui peut être insignifiant mais qui donne une idée sur si vous appartenez à ce genre de personnes ou pas. Comme par exemple, quand vous êtes souvent bien habillée, le teint frais, les cheveux propres, et sentant un léger parfum, mais que le jour ou vous rencontrez LA personne qui vous plaît tant vous ne ressemblez rien, cela fait quatre jours que vous ne dormez que 2h à cause d’un foutu rapport à rendre et pour la même raison, vos cheveux sont sales et vous êtes en jogging qui fait 2 fois votre taille. Pour conclure, si vous êtes chanceuses, vous ne vous reconnaitrez dans aucune de ces deux catégories, si vous ne l’êtes pas, vous vous serez reconnue dans l’une des deux et si vous êtes comme moi, vous vous reconnaitrez dans les deux.
J’adore la saison estivale à Tunis. Cela rime toujours avec plage, soleil, sorties, rencontres furtives, soirées nocturnes avec les copines dans mon balcon jusqu’au petit matin…décortication de nos vies, philosophie autour d’un café turc, on s’amuse à lire dans les lignes du ‘fenjen’, on regarde des films à l’eau de rose avec paquets de chips à portée de main…j’aime ce farniente et je dois dire que cela me manque beaucoup ici. Quand je regarde par ma fenêtre et que je vois que le samedi 5 juillet 2008 à 10h du mat il pleut des cordes sur Paris, je ne peux m’empêcher de penser aux 40° degrés de Tunis…Je sais ce n’est pas le paradis non plus mais avouez que ça a le mérite d’être appelé l’été au moins, parce qu’ici je ne vois pas trop comment je pourrais appeler cette saison…l’été indien ? Non ça c’est plutôt en Amérique. J’opterai pour l’été ‘rentre chez toi’…Et à propos j’y serai bientôt. J’en suis d’ailleurs toute excitée et quand j’y pense j’ai le cœur qui bat et je suis un peu submergée par des sensations bizarres. Pourtant cela ne fait pas longtemps que je suis partie, seulement quelques mois mais que voulez vous, je suis quelqu’un d’assez sensible…il paraît en tout cas. Mais disons que s’il y a une seule chose me gâche mes belles idées de cet été 2008…C’est bien la saison des mariages, fiançailles et tutti quanti. Avant même mon retour j’ai déjà mon agenda over booké par des soirées jeunes, diners, outiya, khotba, etc… « Attendez, je vérifie, alors on pourra se voir soit la semaine du 11 Aout, soit celle du 21 Juillet » Oui ben parce que ce genre d’événement se fête par semaine…On appelle ça une fête de ‘7 jours et 7 nuits’. Et bien sur, il n’y a pas moyen d’y échapper. Parce que on aime faire plaisir au final, parce qu’on est obligé des fois, et surtout parce qu’il y a ma mère qui me tire la tronche quand je dis que je ne veux pas y aller. Et dans mon agenda de « saison des amours 2008 », j’aurais raté le seul mariage auquel j’aurais réellement aimé assisté, celui d’une de mes meilleures copines. Je serai quand même bien punie, puisque je devrais assister à tous les autres…7 en tout. 7 occasions pour te rappeler que tout le monde est entrain de trouver son âme sœur mais que toi tu ne la trouves pas, 7 occasions d’entendre la fameuse phrase ‘el 3a9ba lik’…bon multiplié par une bonne vingtaine de fois par soirée. Et si on fait le compte avec une moyenne de 2 soirées par couple marié, je l’écouterai plus de 200 fois cette phrase. Et niveau réponse, on n’a pas trop le choix, cela varie entre « 3aychek » et « in challah ». Moi j’aurais aimé pouvoir répondre « si je trouve celui qui le mérite » ou mieux « de quoi je me mêle », ok j’avoue c’est méchant. Vous aurez aussi droit à l’histoire de la rencontre du couple racontée pour la énième fois : Il l’a rencontré dans la soirée de son meilleur ami, elle venait d’annuler ses fiançailles avec l’homme que lui avait choisi sa mère, elle l’a rencontré sur les lieux du travail alors qu’il était en instance de divorce, il l’a vu dans le super marché avec une amie d’enfance…et tu en as de toutes les couleurs, que de belles histoires, que des happy end…quoi que je doute fort que le mariage soit une fin agréable en soi. Je suis plus pour le partage, la passion, la complicité et…éventuellement le mariage. Et depuis peu je commence à croire à ma propre théorie, que j’ai inventée moi-même. Pour être plus précise, c’est une théorie à deux bases : certaines personnes ne sont pas faites pour les relations durables. Comme pour l’art éphémère ou durable, comme pour les expositions temporaires ou permanentes, comme pour les contrats CDD ou CDI, il existerait bien des personnes qui ne sont faites que pour vivre des relations à court termes- bien sur le mot court est relatif, puisque un, deux ou trois ans c’est peu comparé à toute une vie-la plupart du temps ces relations sont parfaites, intenses, agréables et passionnantes. La deuxième base, dit qu’à partir de la première, on constaterait que ce genre de relation se termine toujours soit d’une façon tragédique, soit d’une façon très ambiguë. On ne sait pas pourquoi, ni comment, ni quand est ce que ça a commencé à dériver et on ne cesse de se torturer l’esprit à coups de questions sans réponses…j’en suis donc arrivée à conclure et à trouver la seule explication qui réponds à pratiquement toutes mes questions : certaines personnes ne sont jamais au bon moment, dans les bonnes conditions. En général, cela s’exprime par une question d’âge, de distance, de liberté… cela peut aller jusqu’au plus petit détail, qui peut être insignifiant mais qui donne une idée sur si vous appartenez à ce genre de personnes ou pas. Comme par exemple, quand vous êtes souvent bien habillée, le teint frais, les cheveux propres, et sentant un léger parfum, mais que le jour ou vous rencontrez LA personne qui vous plaît tant vous ne ressemblez rien, cela fait quatre jours que vous ne dormez que 2h à cause d’un foutu rapport à rendre et pour la même raison, vos cheveux sont sales et vous êtes en jogging qui fait 2 fois votre taille. Pour conclure, si vous êtes chanceuses, vous ne vous reconnaitrez dans aucune de ces deux catégories, si vous ne l’êtes pas, vous vous serez reconnue dans l’une des deux et si vous êtes comme moi, vous vous reconnaitrez dans les deux.
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