mardi 24 novembre 2009

when the sun goes down part 4


Quelque part-Paris 17ème-
La porte sonna, une, deux, trois fois… Au salon, la télé était branchée sur M6 music, Mourad était allongé, clope à la main, son i-phone à l’autre et son mac sur les genoux. Il était trop affairé à télécharger son nouveau jeu, qu’il n’entendit même pas la porte sonner, ou alors faisait semblant de ne pas l’entendre. Lili s’étira en mimant l’expression d’un bébé boudeur, regarda son compagnon, en lui lançant un regard noir.
-Je dormais, MOI.

-C’est pas grave ma puce, va voir qui c’est.
Lili grommela une phrase inintelligible et ouvrit la porte.

-Ah ça pour une surprise…C’est une bonne surprise. Lili serra son invité, qui lui rendit la pareille puis la pria d’entrer. Tout en s’avançant vers le salon, elle ne put s’empêcher de crier : Momo c’est –B-. Lili semblait toute excitée à l’idée de recevoir sa –B- chez elle. Elle qui avait toujours refusé de passer plus de cinq minutes dans son appart. -Tiens, on t’a manqué ? lui lança Mourad dès qu’elle franchit la porte du salon. -A vrai dire oui, enfin pas toi, t’inquiète pas. Je sais que tu ne supporterais pas.

-B- balaya l’espace de ses yeux en quelques instants, elle ne voulait surtout pas montrer qu’elle décortiquait le lieu de vie de Lili. Qui sait comment allait-elle le prendre après tout. Le salon était grand, bien éclairé, deux choses très rares quand on habite Paris et qu’on ne peut facilement s’offrir quand on a à peine 24 ans. Les meubles, les rideaux, les tableaux etc… étaient très beaux. Pour ça elle avait confiance en le gout de sa Lili et pour l’écran plasma, les différents ordinateurs, téléphones portables, wi et autres gadgets électroniques extrêmement chers qui décoraient la pièce, elle faisait confiance à Mourad. Sur la table, des restes de bouffe chinoise, des paquets de clopes et deux cendriers plein à craquer, une bouteille de whisky presque vide témoignait de la soirée qu’ils avaient du passer alors qu’elle trimait au king Size.


-T’as déjeuné ? J’ai pris des plats chinois. Il en reste plus de la moitié. Si tu veux, je fais chauffer ça en deux min.
-Non merci ma chérie, je venais prendre de tes nouvelles surtout. Alors ces exams. Vous les avez réussis ?

-Ben je ne sais pas trop…je pense que ça peut aller…’fin j’espère. Tu sais moi je m’en fous un peu-B-. Si ce n’est pas cette année c’est l’année prochaine. On ne vit pas deux fois. Et je vais finir par l’avoir ce diplôme maudit, t’inquiète pas. Et je vais bosser comme vous le voulez tous.
Lili fit sa moue, comme elle savait si bien le faire quand on la contrariait. Cette même mimique qui avait jusque là fait céder son papa à tous ses caprices.
- Oui mais en attendant, tu ne fais rien pour l’avoir. La fête quasiment tous les soirs, les dépenses excessives et inutiles, ce n’est pas comme ça que tu vas l’obtenir. Pense à tout ça. Paris c’est pas Tunis et l’euro flambe de jours en jours. En menant cette vie impossible, tu rends celle de papa encore plus dure.
-Parle pour toi. Vous ne vous parlez plus depuis Six mois déjà. Alors, je ne pense pas que ce soit moi la candidate idéale pour la fille ingrate.
-Tu as tout à fait raison, mais c’est différent. Là, il s’agit de ton futur…
-Du tien aussi.

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Matasajouries